Les historiens auront beaucoup de mal pour expliquer l’abandon du programme Apollo, affirme le magazine Time en décembre 1972, après le lancement de la dernière mission, Apollo 17.
« Après avoir entraîné les personnels, perfectionné les techniques, et conçu les équipements pour explorer le satellite de la Terre. Après avoir atteint la capacité d’en apprendre plus sur la place de l’Homme dans l’univers, les américains n’ont plus de vision, ni la volonté d’aller de l’avant.
Trois ans à peine, après le premier atterrissage sur la Lune, la nation qui a rendu tout cela possible, s’est recroquevillée sur elle-même et a tourné le dos à l’espace.
Bien que les Etats-Unis aient dépensé 5,9 milliards pour développer une fusée pour le programme Apollo, la production des Saturn a été arrêtée.
L’équipe laborieusement constituée de techniciens qualifiés, d’ingénieurs, et de scientifiques, qui ont rendu Apollo possible, est lentement mais sûrement démantelée.
Ceux là même qui ont dénoncé les atterrissages sur la Lune comme étant de la propagande, des cascades technologiques, ne comprennent pas, victimes de leur esprit étriqué, que l’on se souviendra encore du petit pas de Neil Armstrong dans la poussière lunaire, alors que la plupart des sujets brûlants d’aujourd’hui, seront oubliés depuis très longtemps. »