Walter Dornberger

En 1920, le lieutenant Walter Dornberger est libéré du camp de prisonnier de guerre d’Uzès, dans le sud de la France. Un de ses supérieurs lui a gardé une place dans l’armée allemande désormais réduite à 100 000 hommes par le traité de Versailles de 1919. Il est alors « Artillerie Lieutnant der Reichswehr ».
En 1924 après avoir passé dix ans dans l’armée, il a la possibilité de passer un examen pour son avancement. Deux choix s’offrent à lui, un examen qui permettrait d’évaluer ses talents de tacticien et de stratège et lui ouvrirait la voie royale vers le grade de général, ou, un test scientifique, qui le mènerait vers une carrière plus technique…
Il choisit de passer les deux examens… Il termine deuxième au premier, et, premier au second !
Ayant opté pour une carrière « technique », l’armée l’envoya cinq ans à l’université… En 1930, le capitaine Dornberger, alors âgé de 34 ans obtient un diplôme d’ingénieur à l’Institut de Technologie de Charlottenburg dans la banlieue de Berlin (Technischen Hochschule Charlottenburg) …Il travaille ensuite avec le professeur Karl Emil Becker, doyen de la toute nouvelle Faculté Militaire de Technologie qui dépend de l’Université Technique de Berlin. Becker est par ailleurs colonel et… chef de la branche « Balistique et Munitions » de la Reichswehr. Il deviendra plus tard chef des services de recherche de la direction des armements. En 1935, Walter Dornberger est nommé Docteur Honoris Causa en génie mécanique…
C’est Dornberger qui convaincra le jeune Wernher von Braun de passer sous le giron de l’armée, ils démarreront un programme de fusées, d’abord à Kummersdorf à quelques 50 kilomètres de Berlin, puis au Centre de Recherche de Peenemünde, qui aboutira à la A4…
A 41 ans Walter Dornberger devient le responsable du développement des fusées à Peenemünde… Il atteindra le grade de Général de Division…