Lorsque James Webb, l’administrateur de la NASA, a demandé à Charles Stark Draper, directeur du département Aeronautics and Astronautics au MIT*, et fondateur du célébrissime « I-Lab » (Instrumentation Laboratory), s’il pensait pouvoir développer un système de guidage et de navigation fiable, pour envoyer un vaisseau spatial sur la Lune et le ramener sur Terre, il répondit : « Bien sûr que oui, si vous voulez je m’en occupe… »
La précision requise, équivaut à lancer une balle de golf avec suffisamment de précision pour qu’elle percute un obus tiré par un canon. Un obus qui par ailleurs suit une trajectoire à travers un champ gravitationnel variable.
La NASA choisit donc le MIT, comme contractant principal pour le développement du système de guidage et de navigation d’Apollo.
Draper s’entoura du Dr David Hoag qu’il nomma Directeur du bureau « Apollo Guidance and Navigation », du Dr Richard H. Battin , responsable du « Mission Development » et de programmeurs d’exception, tels que Dan Lickly et Alex Kosmala.
L’équipe de Battin avait la responsabilité de faire voler « électroniquement » chaque mission Apollo.
Plusieurs mois avant le lancement, elle devait fournir au centre de contrôle de Houston et du Cap, une simulation complète de chaque étape du vol, afin que les astronautes et les contrôleurs de vol puissent s’entrainer.
Chaque mission Apollo nécessite un programme spécifique, du sur mesure.
Alex Kosmala se rappelle qu’il a fallu 15 mois, au lieu des six prévus, pour terminer le programme informatique de la première mission Apollo.
Les ordinateurs « portables » du Module de Commande et du Module Lunaire sont fabriqués par la société Raytheon, et les puissants ordinateurs au sol, par IBM (International Business Machines)
* Massachusetts Institute of Technology, l’une des meilleures universités scientifiques du monde, à ce jour 76 professeurs, chercheurs ou élèves du MIT ont reçu un Prix Nobel.