« Nous avons repris l’initiative dans l’exploration de l’espace, notre effort annuel équivaut à lui seul le total des activités spatiales des années 50, à ce jour nous avons lancé plus de 130 objets en orbite autour de la Terre, dont des satellites météorologiques et de communication d’une importance cruciale pour notre économie et notre bien être. Nous délivrons un message limpide à tous, les Etats-Unis d’Amérique n’ont pas l’intention d’être la deuxième puissance spatiale »
Cet extrait du discours, que John F. Kennedy devait prononcer le vendredi 22 novembre 1963 devant le Dallas Citizens Council *, est extrêmement révélateur.
Nous sommes bien loin des paroles prononcées le 25 mai 1961 devant le Congrès, ou du formidable discours délivré à l’Université Rice le 12 septembre 1962 devant plus de 45 000 personnes.
Il ne parle pas de la Lune. En effet, les critiques se font de plus en plus pressantes, les sommes faramineuses dépensées pour le programme Apollo pourraient être utilisées à des fins plus « utiles » !
A ce moment-là, l’effort consenti par chaque américain pour le programme spatial, homme, femme, enfant, équivaut à 50 cents (USD 1963) par semaine, soit 26 dollars par an.
En USD de 2009, cela correspond à 3,50 dollars par semaine ou 91 dollars par an.
Le Président lui-même, est de moins en moins convaincu du bien fondé de cette course à la Lune, d’autant moins qu’à cette date, les Etats-Unis sont passés largement devant l’URSS dans le domaine spatial. Leur retard n’a jamais été que chronologique, à aucun moment il a été technologique.
Dans cette allocution jamais prononcée, il préfère mettre en exergue les applications pratiques de la conquête de l’espace.
Si le Président Kennedy n’avait pas été assassiné, les américains seraient-ils allés sur la Lune ?
* Le DCC est une organisation fondée en 1937 dont le but est le développement économique de la ville et l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants. Il est notamment composé par des chefs d’entreprise et des hommes d’affaire.