C’est à bord du paquebot SS Statendam qui croise à huit kilomètres au large des côtes du Cap Canaveral, que le scientifique et immense écrivain Isaac Asimov, assiste au décollage d’Apollo 17, son premier lancement « de visu »…
Peu après il publiera un recueil de 17 essais scientifiques intitulé « La Tragédie de la Lune ». Une partie du deuxième essai « Le Triomphe de la Lune » a été écrit alors qu’il était sur le Statendam.
C’est ainsi qu’il décrit le décollage :
« Apollo 17 s’est élevée dans les airs à la manière de la plus grosse luciole de la création. Elle a embrasé le ciel d’un horizon à l’autre, colorant l’océan en un gris orange, et le ciel à la manière d’un bol de cuivre renversé sur lequel les étoiles ont été effacées.
Elle s’est élevée lentement sur une gerbe de feu, et elle était déjà dans le ciel lorsque nous avons entendu quelque 40 secondes après l’allumage, le grondement des moteurs qui nous a sauvagement secoués
L’humanité faisait ainsi une tentative pour atteindre la Lune une sixième fois et déposer un onzième et douzième Homme sur sa surface. C’était le dernier envol de la série Apollo, le seul décollage de nuit, incroyablement spectaculaire et je suis ravi d’y avoir assisté. Cela prendra peut-être des décennies avant que l’on réitère une mission lunaire, après avoir créé une station spatiale, qui permettra de retourner sur la Lune plus facilement, plus économiquement, et de manière plus élaborée. «
C’est son ami Richard Hoagland (1945 – ), qui n’avait pas encore basculé dans l’irrationnel et les théories conspirationnistes, qui avait convaincu Isaac Asimov, lequel préférait voyager par la pensée, de participer à cette croisière.