Après avoir visité Tiouratam, le cosmodrome de Baïkonour, la délégation américaine de la mission Apollo-Soyouz est conviée à découvrir le mode de vie des bergers de la steppe.
C’est dans une yourte kazakhe aux murs recouverts de peaux en cuir, sur les rives du fleuve Syr-Daria, qu’ils prennent place.
Assis, les jambes croisées, selon la coutume, ayant revêtu le costume traditionnel et le chapeau de feutre, les convives multiplient les toasts d’amitié et goûtent aux spécialités locales.
Donald Slayton et Anatole Forestenko, le professeur de russe, et interprète des astronautes, prennent de la graisse durcie de mouton, pour une pâtisserie ! Les kazakhs font également passer un breuvage sirupeux également à base de graisse de mouton… Stafford arrive à décliner l’offre… Il préfère la vodka.
En tant que commandant de la « moitié » de la mission conjointe Apollo-Soyouz, il ne peut malheureusement éviter la suite…
Alexeï Leonov l’informe qu’il faut respecter la tradition locale, en effet selon cette dernière, l’hôte principal, et son invité le plus important, doivent chacun manger un œil de bélier.
Sur un plateau, disposé en bonne place sur la table, se trouve une tête de bélier bouillie, avec les yeux toujours en place.
Ne manquant certainement pas, de cette étoffe des héros, dont les astronautes sont censés être nanti, Thomas Stafford se saisit d’une fourchette, la plante dans un œil, porte ce mets de choix à la bouche, et commence à mâcher…
Assis à une table adjacente l’astronaute Karol Bobko n’a pas le temps de sortir et vomit.
Quant à Slayton et Forestenko, ils durent s’absenter également peu après.
D’où l’expression « sortir par les yeux » !