Charlie Bassett

Le jour du retour sur Terre des astronautes d’Apollo 11, des amis sont réunis chez les Aldrin dont Jeannie Bassett. Son mari, Charles Bassett, astronaute, s‘est tué dans un accident d’avion, le 28 février 1966.

Jeannie est venue de San Francisco pour soutenir sa meilleure amie Joan, et partager avec elle les tensions et les joies de cette mission.

Lorsque Neil Armstrong, Michael Collins et « Buzz » Aldrin sont sur le porte-avions Hornet, les bouchons de champagne fusent. Les familles et les personnels impliqués dans les missions ne « sabraient » jamais le champagne, avant que les astronautes ne soient sains et saufs sur le bâtiment de récupération.

Alors que Jeannie Bassett semble joyeuse et trinque avec les autres, elle éclate soudain en sanglots, à tel point qu’elle sort de la pièce pour se ressaisir.

Plusieurs personnes vont la consoler, alors qu’elle sèche ses larmes elle murmure : « Si seulement Charlie pouvait voir ça… quelque part ! »

Bien sûr qu’il le voit ! »

Elle retourne avec les autres finir sa coupe de Champagne, mais elle a constamment cette image de son mari, debout dans leur jardin, les mains dans les poches qui regarde longuement la pleine Lune, elle est si brillante que des ombres se forment !

Elle n’oubliera jamais ses yeux illuminés par la Lune !

Modestie et simplicité

Avant l’atterrissage sur la Lune de la mission Apollo 11, le président Richard Nixon cherchait ce qu’il allait bien pouvoir dire, lors de son coup de fil historique aux astronautes sur le sol lunaire.

Un appel qui sera diffusé en direct et entendu par des millions de personnes.

Les suggestions de la NASA et de l’administration Nixon étaient un peu trop obséquieuses.

Frank Borman, qui servait de liaison entre la Maison Blanche et la NASA, voulait quelque chose de simple, et surtout pas de politique. Il ne manqua pas de le faire savoir au président.

« Ecoutez, Monsieur le Président, vous n’avez rien à voir avec Apollo 11, vous en êtes juste le récipiendaire, heureux ou malheureux, cela dépendra du succès de la mission… Vous devriez dire quelque chose de simple, quelques mots de félicitation et c’est tout »

Frank Borman réussit également à le convaincre, de ne pas faire jouer l’hymne national pendant que les astronautes seraient sur la Lune, les obligeant à rester immobiles pendant deux minutes alors que leur séjour serait déjà très court.

Le jour J, Richard Nixon suivra exactement les conseils de Borman…

Il qualifiera le premier homme sur la Lune comme le plus grand événement depuis la Création…

Contaminé par de la poussière de Lune

A 111:31:04, Neil Armstrong :”Oh oh ! L’appareil photo est tombé. Non, c’est le magasin contenant la pellicule qui vient de se détacher

Heureusement, Armstrong se trouve juste à côté de l’échelle du  LM, il peut donc s’y  accrocher d’une main et se pencher sans problème pour ramasser le magasin S de son appareil photo Hasselblad EDC qui est tombé sur le sol lunaire.

Après l’amerrissage, Terry Slezak, un technicien du service photographique de la NASA, sous la direction de Richard Underwood, récupère les appareils photos pour les nettoyer, et les pellicules pour en faire des « tirages rapides » qui seront donnés aux astronautes afin qu’ils les commentent, il faut en effet profiter du fait que leurs souvenirs sont encore vivaces.

Lorsque Terry Slezak ouvre la protection en plastique du Mag S (tombé par terre lors de la marche historique du premier Homme sur la Lune) ses doigts entrent en contact avec de la poussière lunaire…

Craignant une possible contamination Slezak est immédiatement envoyé en quarantaine avec les trois astronautes Neil Armstrong, Michael Collins et Edwin Aldrin.

En guise de souvenir, il réalisa un petit poster sur lequel figurent notamment les signatures des trois astronautes, un morceau du magasin, une photo d’Aldrin, un morceau de « scotch » d’environ 2,5 cm recouvert de « poussière de Lune » (il a utilisé du ruban adhésif pour nettoyer le magasin) ainsi que la photo de sa main « contaminée ».

En 2001, Slezak a vendu son poster 25 000 dollars (USD) lors d’une vente aux enchères spécialisée dans les objets « spatiaux » !

Le Poster de Terry Slezak
Terry-Slezak