Apollo 11, plus qu’un moment

Lors de la première conférence de presse des astronautes d’ Apollo 11, juste après leur quarantaine, un journaliste demande à Neil Armstrong, si, alors qu’il marchait sur la surface de la Lune avec Edwin Aldrin, il y a eu un moment précis où il a été, comme qui dirait, saisi par l’événement.

Armstrong esquisse un sourire et rétorque : « Oui, à peu près pendant deux heures et demi ». Réponse qui provoqua un éclat de rire général.

La sortie extravéhiculaire calculée de l’ouverture à la fermeture de l’écoutille a durée 2 heures 31 minutes et 40 secondes. Neil Armstrong  a réellement marché sur le sol lunaire pendant 2 heures et 14 minutes.

Apollo 11, échange de cadeaux

Comme de coutume le jour d’un décollage, Guenter Wendt offre aux astronautes de la mission Apollo 11, un petit cadeau qu’il a fabriqué : « C’est un objet que tout voyageur vers la Lune se doit de posséder, voici non pas les clefs de la ville, mais la clef de la Lune » et il sort une clef d’un mètre vingt, en forme de croissant de Lune, découpé dans une sorte de polystyrène ininflammable qu’il tend cérémonieusement à Neil Armstrong.

La clef symbolise celui qui détient le pouvoir de décision et de responsabilité. La remise des clefs d’une ville assiégée signifiait autrefois la capitulation et aujourd’hui encore on remet symboliquement les clefs de la ville à un hôte remarquable.

A leur tour chacun des trois astronautes lui donne un cadeau, Aldrin, sérieux et grave lui offre une bible dédicacée, Armstrong beaucoup plus « léger » lui offre un coupon pour un voyage spatial gratuit « Tour gratuit – Taxi Spatial – Bon pour un voyage gratuit entre n’importe quelle planète, lune, étoile ou galaxie – Kilométrage illimité – Voyage confortable à la vitesse de la lumière – Vaisseau spatial ultra moderne »

Quant à Collins, il lui donne un poisson mort, une truitelle épinglée sur un cadre en bois, en souvenir de leurs nombreuses parties de pêche.

Apollo 11, le Tsar du vaisseau spatial

Au matin du quatrième jour, comme à l’accoutumée, le CapCom Bruce McCandless fait une petite revue de presse aux astronautes d’ Apollo 11 en route vers la Lune.

Ainsi, il les informe que le journal officiel du parti communiste soviétique, la Pravda, a surnommé Neil Armstrong le Tsar du vaisseau spatial.

« En ce moment le Tsar se lave les dents » ironise Mike Collins, qui dès lors, n’appellera plus son commandant que par ce titre.