Apollo 8, guerre psychologique

Alors que les américains annoncent le vol Apollo 8, les soviétiques considèrent que ce vol n’a pas la moindre chance de succès, il est beaucoup trop dangereux.

Leurs arguments :

  • Il n’y a eu que deux vols de la Saturn V,
  • Les américains n’ont jamais envoyé d’équipage à la vitesse requise pour échapper à l’attraction gravitationnelle de la Terre.

Le Bonnet Snoopy

En novembre 1968, James Lovell, lors des entrainements pour la mission Apollo 8, qui doit avoir lieu fin décembre, rencontre des difficultés avec le casque de communication ultra léger, développé spécialement pour le programme Apollo.

Ce dernier est tellement léger que lorsque l’astronaute se déplace dans le module de commande, le fil qui relie ledit casque à la boîte Intercom a la fâcheuse tendance à s’accrocher dans les divers éléments de l’habitacle et à le faire sans cesse glisser voire tomber.

Excédé, il demande si quelqu’un a une idée.

Son collègue William Pogue, se rappelle alors des bonnets en tissus, que portent les pilotes de la RAF (Royal Air Force – Armée de l’Air britannique) l’équivalent en tissu des casques en cuir portés par les pilotes des première et deuxième guerres mondiales.

James Lovell lui demande s’il peut lui en procurer un.

Pogue appelle alors un ami au Royaume-Uni, Mavis Lear, avec lequel il avait volé en Angleterre, dans le cadre d’un programme d’échange de pilote de chasse, qui lui en envoie aussitôt un exemplaire en express.

James Lovell le confie immédiatement aux techniciens de la NASA pour qu’ils s’en inspirent…

 C’est ainsi que fut créé le Bonnet Snoopy « Snoopy Cap ».
 
Ravi, James Lovell exprima toute sa reconnaissance, en envoyant à Mavis Lear la photo du premier lever de Terre photographié depuis l’orbite lunaire. Photo signée par les trois astronautes d’Apollo 8, Frank Borman, William Anders et James Lovell.
John Young ajustant son Snoopy Cap

John Young ajustant son « Snoopy Cap »

Quelle odeur !

Après avoir gonflé les boudins autour de la capsule pour la stabiliser, un des hommes grenouille des Navy Seals, à l’aide d’une clef spéciale, déverrouille l’écoutille et passe la tête à l’intérieur pour la ressortir aussitôt comme s’il avait vu quelque chose d’incongru.

Les astronautes d’Apollo 8 n’y prêtent pas trop attention, car ils doivent sortir pour s’installer dans le canot pneumatique, et attendre que l’hélicoptère les hélitreuille et les emmène sur le porte-avions U.S.S Yorktown. 

Plus tard, après le débriefing, les examens médicaux, Frank Borman, James Lovell et William Anders vont remercier l’équipe de récupération.

Les Marines sont là, dans leur uniforme, lorsque Anders reconnaît le caporal qui a passé sa tête par l’écoutille.

Il le remercie pour l’excellent travail accompli, et lui dit qu’ils devaient vraiment avoir l’air sale les cheveux hirsutes et pas rasés.

Sans sourcilier le caporal répond : « Ce n’était pas votre apparence physique, monsieur, c’était l’odeur ».

 Anders : « J’avais bien remarqué une étrange odeur en sortant de la capsule, c’était de l’air frais ! »