James Lovell, tout bien réfléchi

James Lovell a affirmé, que l’explosion du réservoir d’oxygène du module de service, lors de la mission Apollo 13, ne pouvait tomber à un plus mauvais moment…

Pourtant, si la déflagration avait eu lieu alors que le LM était sur la Lune, les trois astronautes seraient morts, deux coincés sur la Lune, et l’autre dans le CM.

Si l’explosion avait eu lieu en orbite lunaire, utiliser le LM pour quitter son orbite eut été extrêmement délicat. 

James Lovell reconnaîtra que finalement, en y réfléchissant bien, ils ont eu de la « chance » que l’accident se produise à ce moment-là !

En cas de besoin

L’élimination et la gestion des excreta,  fait partie des « humiliations » avec lesquelles les astronautes doivent composer.

Plus particulièrement les résidus de la digestion (fèces), puisque la  procédure sur les vols Apollo prévoit de se déshabiller entièrement, pendant que les autres membres de l’équipage sont priés de se tenir aussi loin que possible de l’action.

Se dénuder entièrement est une question d’hygiène élémentaire, car en impesanteur où tout flotte, il est plus facile d’éliminer toute souillure, avec une lingette antibactérienne, directement sur la peau que sur un vêtement.

Les astronautes d’Apollo 16 ont bien failli manquer de sacs de confinement des matières fécales (fecal containment bag) car le potassium* ajouté à leur menu, a agi comme un laxatif les obligeant à aller à la selle beaucoup plus souvent que la « normale ».

Le fait d’ôter tout objet sur les mains et les doigts, sous lesquels de la matière pourrait s’immiscer, a joué un vilain tour à Kenneth Mattingly. (cf anecdote « Où est passé l’alliance de Ken Mattingly ?« )

* Les astronautes d’Apollo 15 avaient eu quelques problèmes d’arythmie cardiaque que les médecins avaient attribués à une hypokaliémie. Pour éviter cela on avait ajouté du potassium à leur régime alimentaire.
Sac de confinement des matières fécales
Sac de confinement des matières fécales et accessoires (gel antibactérien, serviettes)

Galilée avait raison

David Scott avait emmené sur la Lune, deux plumes de faucon (petit clin d’œil lié à l’indicatif du module lunaire : « Falcon »), pour réaliser une petite expérience.
Il s’agit de vérifier la théorie de Galilée sur la chute des corps dans le vide énoncée 350 ans plus tôt.
A la fin de leur dernière EVA il se positionne devant la caméra de la « jeep lunaire » et lâche en même temps la plume (0,03 kg) qu’il tenait dans sa main gauche et le marteau (1,32 kg) dans sa main droite.
Les deux objets touchèrent le sol simultanément, déclenchant un tonnerre d’applaudissements parmi les contrôleurs de vols, et démontrant de manière magistrale que Galilée avait raison !

C’est un ami de Scott, de « l’Air Force Academy » à Colorado Springs, qui avait récupéré deux plumes, dans la volière du Faucon « Hungry » , la mascotte de l’académie ! 

Cette petite expérience est une idée de l’astronaute Joseph Allen.

David Scott, Apollo 15, Galileo avait raison

David Scott tient dans sa main droite le marteau et de l’autre la plume

David Scott, Apollo 15 - Le marteau et la plume

La plume, et juste au-dessus, le marteau

David Scott et le Faucon « Hungry », la mascotte de l’Académie de l’US Air Force, qui a fourni la plume