Madalyn O’Hair porte plainte contre la NASA, ou la religion dans l’espace.

En 1964 le magazine LIFE surnomme Madalyn O’Hair (1919-1995) « la femme la plus haïe d’Amérique », car en 1962 elle avait remporté une victoire remarquée, en contribuant à faire interdire la prière dans les écoles publiques. Mais ce fut là sont seul fait d’arme notable…

En 1963 elle fonde l’association « American Atheists » (Society of Separationists, Inc.) qui milite pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Elle publiera plusieurs ouvrages sur le combat de sa vie…

Après le vol de Youri Gagarine, persuadée de la supériorité du système communiste, Madalyn O’Hair avait voulu se rendre en Russie et obtenir la nationalité soviétique, ce qui lui fut refusé par les autorités de l’URSS…

Le marxisme-léninisme est notoirement athée. Si en 1917 l’on dénombrait 50 000 églises, il n’en reste plus que 1 200 ouvertes au culte en 1941. Entre 500 000 et 1 000 000 de prêtres, moines etc. ont été exécutés ou envoyés au Goulag.

Madalyn O’Hair

Madalyn Murray O’Hair (née Mays) était une figure extrêmement controversée aux Etats-Unis, elle avait décrit la Bible comme étant : « … nauséeuse, historiquement inexacte, remplie des délires de fous. Nous y trouvons un Dieu sadique, brutal, une représentation de la haine, de la vengeance. La prière du Seigneur est celle murmurée par des vers cherchant une morne existence dans un monde traumatique et paranoïaque. »

Des propos qui avaient choqué, dans un pays où l’on peut lire sur les billets de banque et les pièces de monnaie : « In God We trust » (En Dieu nous croyons / avons confiance), la devise nationale officielle des Etats-Unis ! Cela dit, il ne faut pas confondre déisme et religion…

Pour les passionnés de la conquête de l’espace, Madalyn O’Hair est principalement connue pour s’être publiquement insurgée contre la lecture des versets de la Genèse par les astronautes d’Apollo 8 alors qu’ils étaient en orbite autour de la Lune, le soir du réveillon de Noël 1968.

Le New York Times, qui dans son édition du 26 décembre 1968, avait décrit cette lecture comme « l’acmé émotionnelle de la fantastique odyssée des trois astronautes ».

Mais contrairement à ce que l’on peut lire un peu partout sur l’internet, et dans quelques revues et livres peu sérieux, elle n’a pas saisi la justice après la mission Apollo 8, mais après Apollo 11.

Madalyn O’Hair s’était contentée jusque-là de s’exprimer abondamment dans les médias, se targuant d’avoir réuni 28 000 signatures de ses sympathisants, et avait envoyé fin janvier 1969 un courrier au procureur général des Etats-Unis (équivalent de notre ministre de la Justice) John Mitchell (1913-1988) lui demandant son opinion sur la constitutionnalité de la mission Apollo 8, entendu que l’argent des contribuables avait été utilisé par le gouvernement pour financer une activité sectaire et prosélyte… Le département de la Justice refusa de se prononcer.

Elle menaça alors de saisir la justice, si d’autres manifestations religieuses intervenaient au cours des prochaines missions spatiales.

Comme les missions Apollo 9 (3-13 mars 1969) et Apollo 10 (18-26 mai) avaient été exemptes de tout « prosélytisme » religieux, Madalyn O’Hair avait cru la cause gagnée et s’était investie dans d’autres combats, notamment pour s’opposer au fait que les Eglises soient exemptées de tout impôt.

L’apparition de Madalyn O’Hair à la télévision avec sa pétition comptant 28 000 signatures a immédiatement entraîné une contre-mobilisation pour la libre expression des convictions religieuses (prévue par le Premier Amendement de la Constitution des Etats-Unis) y compris dans l’espace, qui fut exacerbée après son recours à la justice, le 5 août 1969.

C’est principalement la lecture par Buzz Aldrin (1930- ) des versets 4 et 5 du Psaume 8 attribué au roi David, qui célèbre la gloire de Dieu dans la création, lors de la dernière retransmission télévisée en direct de la mission Apollo 11, la veille de l’amerrissage, dans la soirée du mercredi 23 juillet 1969, de 18:04 à 18:16 heure de Houston : « Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, La lune et les étoiles que tu as créées : Qu’est-ce que l’homme, pour que tu penses à lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? », qui met Madalyn O’Hair hors d’elle.

Sur le bristol emporté par Buzz Aldrin pour sa Communion sur la Lune, figurait également en bas à droite les versets 4 et 5 du Psaume 8 de David qu’il lira lors de la dernière retransmission télévisée en direct, le mercredi 23 juillet 1969.

Elle veut désormais faire légalement interdire aux astronautes de la Nasa, une agence gouvernementale financée avec l’argent du contribuable, de pratiquer ostensiblement leur religion dans le cadre de leurs fonctions professionnelles.

Madalyn O’Hair saisit la justice le 5 août 1969 pour intenter un procès civil contre l’administrateur de la NASA Thomas Paine (1921-1992), au nom de la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui doit prévaloir dans l’agence gouvernementale qu’il dirige, qu’il n’a pas respectée.

Parmi les faits imputés, outre la lecture des 10 premiers versets de la Genèse par les astronautes d’Apollo 8, et la prière que Frank Borman (1928- ) avait enregistré pour son église, figure un argument ridicule, absurde ; elle accuse la NASA d’avoir sciemment choisi les fêtes de Noël pour le déroulement de la mission Apollo 8.

Pour le mois de décembre 1968, les lancements ne pouvaient avoir lieu qu’à ces dates pour satisfaire aux règles de sécurité, à l’azimut de lancement pour intercepter la Lune, aux condition d’éclairement de la surface de la Lune, etc. (Source : Apollo 8 Press Kit – NASA -)

Elle dénonce également le contenu du disque de silicium déposé sur la Lune (par Buzz Aldrin), qui comprend notamment les messages de bonne volonté des principaux chefs d’États de la planète, dont celui du Pape Paul VI (1897-1978), accessoirement le chef d’État de la Cité du Vatican, qui a évoqué l’intégralité du Psaume 8 (9 versets) et a ajouté cette phrase personnelle : « A la gloire du Nom de Dieu qui donne un tel pouvoir à l’Homme, nous prions avec ardeur pour ce magnifique commencement. ».

Madalyn O’Hair mentionne également la messe célébrée par Aldrin sur la Lune, dont la NASA avait connaissance.

Devant les agissements de Madalyn O’Hair, l’opinion publique se mobilise très vite.

Dès le début du mois de janvier 1969, la NASA est littéralement submergée de lettres de soutien. (185 876 en 1969, 801 810 en 1970, 372 356 en 1971, 386 169 en 1972, 1 643 157 en 1973.) Il convient bien sûr d’ajouter les lettres adressées à la Maison-Blanche, aux membres du Congrès, aux journaux, à l’avocat de Thomas O’Paine…

La NASA et les astronautes d’Apollo 8 ne recevront en tout et pour tout que 34 lettres de protestation.

Des pétitions organisées à travers le pays, relayées par les journaux, les radios locales, vont recueillir des millions de signatures. La plus notable est celle intitulée Project Astronaut qui va réunir 2 500 000 signatures,  M. et Mme Gabrielse de l’Illinois vont en collecter 646 000; Loretta Lee Fry du Michigan, qui animait un talk-show sur une radio de Detroit, 500 000 ; la United States Junior Chamber (Jaycees) du Texas, 300 000, etc.

Ce mouvement de soutien aux astronautes et à la NASA fut extraordinaire et qualifié comme la plus importante mobilisation spontanée jamais entreprise dans l’Histoire des Etats-Unis. Près de 9 millions de signatures et de lettres ! Un physicien nucléaire la décrira comme « plus puissante que les réactions en chaîne à l’oeuvre dans une bombe atomique. »

Le mercredi 9 janvier 1969, devant une session conjointe du Congrès, Frank Borman, le commandant de la mission Apollo 8, avait provoqué l’hilarité de l’assemblée et des applaudissements nourris, en déclarant que l’un des faits significatifs de la mission Apollo 8 fut « de convaincre le bon catholique romain Bill Anders de lire les quatre premiers versets de la Bible du roi Jacques. », puis en regardant les neuf juges de la Cour Suprême, d’ajouter : « Maintenant que je regarde ces messieurs au premier rang, je ne suis pas certain que nous aurions dû lire la Bible. »

L’astronaute Frank Borman s’adresse à une session conjointe du Congrès, le 9 janvier 1969.

Depuis Georges Washington (1732-1799), pratiquement tous les présidents des Etats-Unis prêtent serment sur la Bible (parfois même deux) et finissent avec « So help me God » ; et que dire de « Je jure de dire la vérité… » dans les tribunaux avec la main gauche sur la Bible !

Devant la vacuité des accusations, sans aucun soutien politique, ni public, Madalyn O’Hair est déboutée, le 1er décembre 1969, par le tribunal de première instance de la circonscription Ouest du Texas, à Austin. (Ma traduction du jugement).

La Cour d’Appel du Cinquième District confirme très rapidement ce jugement dès le 9 décembre 1969. Le 17 décembre 1969, elle saisit alors la Cour Suprême des Etats-Unis qui se déclare incompétente per curiam le 19 mars 1970. O’HAIR v. PAINE , 397 U.S. 531 (1970).

Les astronautes ont agi en leur nom personnel, et en aucune façon au nom de la NASA. Enfreindre leur liberté d’expression serait en flagrante violation de leurs droits constitutionnels.

Personne ne leur a imposé quoi dire, la plupart des dirigeants de la NASA et du gouvernement américain fut surpris, et c’est bien ainsi que cela doit se passer dans un pays libre. Trois Hommes libres pouvant librement exprimer leurs opinions !

La fin de Madalyn O’Hair, à 76 ans, est tragique, puisqu’elle sera enlevée puis assassinée en 1995 avec son fils cadet Jon Garth Murray, 40 ans, et sa petite fille Robin Murray O’Hair,  30 ans.

Anecdote dans l’anecdote : Des Bibles microfilmées seront emportées par les missions Apollo 12, 13 et 14. Mais ça c’est une autre histoire…

Buzz Aldrin célèbre une messe sur la Lune

L’astronaute Buzz Aldrin était un ancien, au sens chrétien du terme (c.à.d. dans son cas, membre du conseil presbytéral qui gère l’église), de l’Eglise Presbytérienne de Webster, l’Eglise protestante la plus proche du centre spatial texan (Manned Spacecraft Center – actuel Centre Spatial Johnson), surnommée « l’église des astronautes » car assidûment fréquentée par nombre d’astronautes dont John Glenn…

Lorsqu’il fut avéré qu’Apollo 11 serait la première tentative d’atterrissage sur la Lune, Buzz Aldrin s’est demandé quelle action symbolique il allait bien pouvoir y accomplir… Lorsque lui vint l’idée de célébrer une petite messe… Un peu comme Christophe Colomb qui lors de son deuxième voyage avait fait célébrer la première messe sur le continent américain…

 Si l’on peut célébrer une messe n’importe quel jour, (dans ce cas précis il s’agit plus particulièrement de l’Eucharistie pour l’Eglise catholique et Communion ou Sainte Cène dans le protestantisme) il se trouve qu’avec une date de lancement le mercredi 16 juillet vers 8h30 (heure de Houston), et si toutes les étapes de la mission Apollo 11 se déroulent sans anicroche, l’atterrissage sur la Lune doit intervenir le Dimanche (du latin dies dominicus – « jour du Seigneur ») 20 juillet. Le dimanche est le jour de la résurrection du Christ. Notons toutefois que les Etats-Unis ont gardé l’appellation archaïque latine sole dies, jour du soleil, Sunday, pour définir ce jour de la semaine.

Toujours est-il que pour la première messe, la première Sainte Communion extra-terrestre de l’Histoire, le timing est on ne peut plus parfait !

Pour célébrer la Communion il faut quelques éléments liturgiques, Buzz Aldrin s’adresse donc tout naturellement au pasteur de son église, le Révérend Marshall Dean Woodruff (1933-2015) qui est bien évidemment emballé par le projet. Il lui fournit un calice miniature en argent, trouvé dans une bijouterie de Houston (Corrigan’s Jewelers), suffisamment léger pour qu’il puisse l’inclure dans son Personal Preference Kit, une fiole de vin de messe, du pain (hostie), ainsi que le sceau de l’Eglise Presbytérienne Unie des Etats-Unis. Aldrin ajoutera un bristol sur lequel il a recopié quelques phrases, dont le verset 5 du chapitre 15 de l’évangile selon St Jean, qu’il lira avant de communier.

Le sceau de l’Eglise Presbytérienne Unie des Etats-Unis. (Monté postérieurement sur un socle commémoratif.)
Le calice en argent (monté postérieurement sur un socle commémoratif) et la pochette en Beta cloth dans laquelle chaque astronaute pouvait emporter quelques objets personnels après accord de la NASA.

Le vin de messe est bien évidemment issu de la fermentation du raisin, mais à la différence du vin de table on n’ajoute pas de sucre, il est donc moins alcoolisé, et puis, il est toujours coupé avec de l’eau. Il peut s’agir de vin rouge (la couleur du sang) mais également de vin blanc, ce dernier est le plus utilisé car il ne tache pas. Dans le sixième épisode de l’excellentissime série « De la Terre à la Lune » intitulé « Mare Tranquilitatis » qui évoque la cérémonie privée d’Aldrin, le liquide est blanc…

Le module lunaire atterrit sur la Lune à 15:17:39 (Heure de Houston – CDT Central Daylight Time),

Après l’extrême tension de l’atterrissage, la longue vérification des systèmes du module lunaire pour déterminer si les astronautes peuvent rester sur la Lune, et la mise à jour du système de navigation en mesurant les angles avec les étoiles, les astronautes sont sur le point de s’octroyer un peu de repos et de prendre une collation avant de se préparer pour la sortie extravéhiculaire…

C’est à 21:56 (CDT) que Neil Armstrong  posera le pied sur la Lune.

C’est au début de cette période de repos, prévue par le plan de vol, que Buzz Aldrin commence la célébration de la Communion, juste après cette annonce à 105:25:38, soit à 17:57 CDT : « Ici le pilote du LM. Je voudrais profiter de cette occasion pour demander à toutes les personnes qui m’écoutent, quels qu’ils soient et où qu’ils se trouvent, de marquer un petit temps d’arrêt et de réfléchir sur les événements de ces dernières heures et rendre grâce, chacun à sa manière. »

La Communion ne fut pas retransmise à la télévision et les paroles prononcées ne furent pas radiodiffusées, car la NASA et son administrateur Thomas O. Paine (1921-1992) étaient sous la menace d’une action en justice, en effet « la femme la plus haïe d’Amérique », Madalyn Murray O’Hair (1919-1995) fondatrice de l’association American Atheists, en 1963, qui milite pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat s’était offusquée de la lecture des versets de la Genèse par les astronautes d’Apollo 8, une mission financée par le gouvernement des Etats-Unis. Contrairement à ce que l’on peut lire un peu partout sur l’internet, aucune action en justice n’avait encore été engagée au moment d’Apollo 11. Elle s’était contentée jusque-là de s’exprimer abondamment dans les médias, et avait envoyé un courrier au procureur général des Etats-Unis John Mitchell (1913-1988) l’équivalent de notre ministre de la justice. (La véritable chronologie des actions de Madalyn O ‘Hair fera l’objet d’une anecdote à part entière.)

Toujours est-il que les responsables de la NASA et Donald Slayton (1924-1993), le directeur des opérations en vol, avaient donné à Aldrin l’autorisation de communier sur la Lune, mais pas ostensiblement, s’agissant d’une démarche personnelle et non pas sous couvert de la NASA. On lui avait vivement déconseillé de faire ou dire publiquement au cours de la mission, quoi que ce soit, pouvant être assimilé à du prosélytisme religieux.

Il n’y avait eu aucun problème de ce genre lors des missions Apollo 9 et Apollo 10.

Communier sur la Lune est un acte bien plus religieux que la lecture des premiers versets de la genèse, qui parait bien pâle en comparaison.

Et que dire de la consommation d’alcool, même si Aldrin n’a fait, au plus, que tremper les lèvres dans le vin liturgique… Il est toujours resté très évasif sur le sujet, la consommation d’alcool au cours d’une mission spatiale étant bien évidemment formellement prohibée.

Neil Armstrong (1930-2012), plutôt déiste, ne souhaita pas y participer mais suivit la Sainte Communion d’Aldrin avec toute la retenue et l’intelligence qui le caractérisent.

Il est inexact d’affirmer que cette action de grâce fut tenue secrète, puisqu’elle fut partiellement évoquée par Associated Press dès le 20 juillet 1969 :

« L’astronaute Edwin E. Aldrin Jr. est arrivé sur la Lune aujourd’hui avec un morceau de pain de communion qu’il utilisera pour symboliser son appartenance à son église sur Terre. Lorsque le Révérend M. Dean Woodruff a sorti le pain pour la Communion, il en manquait un morceau. Le pasteur a expliqué qu’Aldrin en avait emporté une partie avec lui lors de son voyage vers la Lune, et dans l’après-midi, après l’atterrissage sur la Lune, Aldrin se joindrait symboliquement aux paroissiens en Communion à l’occasion de l’un de ses moments de repos. »

Ce n’est qu’après la sortie des astronautes de quarantaine le 12 août, que Buzz Aldrin, dans une interview au magazine Life, parle ouvertement de sa Communion sur la Lune, qui est également évoquée dans l’édition du 18 août 1969 du New York Times (Page 29).

Un an plus tard, c’est dans le magazine versé dans la spiritualité et la religion Guideposts, dans son édition d’octobre 1970, qu’est publié le témoignage d’Aldrin, qui livre alors un récit bien plus circonstancié des événements.

Voici ma traduction :

Les notes manuscrites (recto-verso) de Buzz Aldrin pour sa Communion privée. Elles furent vendues aux enchères pour la somme de 179 250 USD en septembre 2007.

Depuis, tous les ans, le Dimanche le plus proche du 20 juillet, l’église de Webster célèbre la « Communion Lunaire » de Buzz Aldrin avec le calice qu’il a utilisé.

Le Révérend Dean Woodruff (1933-2015) et Joan Aldrin (1930-2015). Juillet 1969.

Finalement, la première nourriture consommée sur la Lune ne le fut pas pour le corps, mais pour l’esprit !

Lyndon B. Johnson s’exprime après le lancement d’Apollo 11

L’ancien président des Etats-Unis, Lyndon B. Johnson (1908-1973), qui a quitté sa fonction depuis juste six mois, donne son sentiment après le décollage d’Apollo 11 auquel il vient d’assister avec son épouse :

« Il semblait que le demi-million de personnes qui a travaillé sur ce programme étaient là pour soulever la fusée », a déclaré Johnson. « Je ne crois pas qu’il y ait une seule autre chose que notre pays entreprend, sur lequel notre gouvernement travaille, que nos compatriotes produisent, qui présente un plus grand potentiel pour la paix dans le monde. »