Le journaliste spatial William Hines fustige Richard Nixon

Dans l’édition du 27 juillet 1969 du Washington Sunday Star , le journaliste spécialisé dans le spatial William Hines (1916-2005) s’en prend une fois de plus au Président Richard Nixon (1913-1994) :

« Considérant qu’il n’y est pour rien dans toute cette entreprise, il est tout à fait remarquable de constater combien le président Nixon a politiquement su tirer profit du vol Apollo 11. La plaque, l’appel téléphonique, le voyage pour accueillir le retour des héros, furent des retombées extrêmement bénéfiques dont Nixon a hérité plus que mérité. « 

L’ouvrage officiel de la NASA traitant de l’histoire de l’ère spatiale, intitulé This New Ocean publié par le GPO (Government Printing Office – Bureau d’impression du gouvernement des États-Unis) en 1966, ne mentionne Nixon qu’une seule fois en 648 pages, et pas du tout comme un fervent défenseur du vol spatial habité.

Le livre précise qu’en tant que vice-président et candidat à la présidence des Etats-Unis contre John F. Kennedy, il a défendu la posture de l’administration Eisenhower concernant la conquête de l’espace, excluant toute mission habitée vers la Lune dans un futur proche.

« Le tout nouvel enthousiasme du président, masque ses prises de position du bon vieux temps. Mais This New Ocean est là pour nous prouver que les livres d’histoire publiés sous l’égide du gouvernement devraient être munis d’un système d’autodestruction qui se déclencherait à chaque changement d’administration. »

 

Stress et tachycardie lors du décollage

L’astronaute scientifique Harrison Schmitt, avec un rythme cardiaque à 115 battements par minute, est le plus calme des astronautes d’Apollo 17 au moment du décollage.

Les cœurs d’Eugene Cernan et de Ronald Evans battent à 130.

En comparaison, les cœurs des astronautes d’Apollo 16, battaient à 108 pour John Young, 115 pour Thomas Mattingly et 130 pour Charles Duke…

Le directeur du lancement Walter J. Kapryan, a précisé que l’équipage d’Apollo 17 était plus tendu, en raison du report de lancement. En effet, deux minutes et 47 secondes avant la mise à feu de la Saturn V, un problème technique entraîne un délai de deux heures et quarante minutes.

L’impact sociétal négatif du programme Apollo

En décembre 1972 l’éditorial du Chicago Daily News commente l’impact du programme Apollo :

« La si dispendieuse course à la Lune, a provoqué une distorsion dans la manière de penser des américains, et pas dans le bon sens. Si nous pouvons aller sur la Lune clame la population, nous pouvons tout faire, éliminer la pauvreté, éradiquer le racisme, contrôler l’économie, trouver un remède à tous les maux de la société.

L’euphorie créée par le programme spatial et sa réalisation majeure, l’atterrissage d’Hommes sur la Lune, a contribué à faire naître des espoirs dans d’autres domaines, bien au-delà de ce qui pourra être concrètement accompli. La science et la technologie peuvent réaliser des miracles, mais les problèmes sociaux ne se résolvent pas avec l’électronique ou la télémétrie. »