On ne va plus à Acapulco !

Au début de l’été 1968, James Lovell avait fait une promesse à sa femme : toute la famille ira passer une semaine à Acapulco entre Noël et le Jour de l’An.

Ce 12 août, lorsque Jim Lovell rentre à la maison, Marilyn remarque que le visage de son mari a une expression particulière, lorsqu’elle lui demande ce qui ne va pas, ce dernier la prend par le bras et l’emmène dans son bureau, il ferme la porte et dit : « Je suis désolé de te dire ça, mais nous ne passerons pas Noël à Acapulco ».

Le couple avait déjà réservé au Las Brisas Resort.

Ne pouvant cacher sa déception elle s’exclame : « Comment ça nous n’allons pas à Acapulco ? Tu sera où si tu n’es pas avec la famille pour Noël ? »

Marilyn Lovell se rappellera toujours le visage radieux de son mari lorsqu’il lui annonce :

« Tu me crois si je te dis la Lune ? »

Tel le Phoenix

Walter Schirra avait voulu baptiser le vaisseau spatial Apollo 7 Phoenix, du nom de l’oiseau légendaire qui renait de ses cendres et qui symbolise la résurrection.

Il s’agissait bien évidemment d’un hommage aux trois astronautes d’Apollo 1, Virgil Grissom, Edward White et Roger Chaffee qui ont périt lors de l’incendie du module de commande 012, alors qu’ils effectuaient un test au sol, trois semaine avant le décollage prévu

La proposition fut rejetée.

Il faut préciser qu’après Gemini 3, la NASA avait interdit de donner des noms aux vaisseaux spatiaux. Il faudra attendre Apollo 9 pour revoir des indicatifs, il fallait alors pouvoir faire la distinction entre le module de commande et le module lunaire !

L’équipage avait par ailleurs pensé à un dessin pour leur badge de mission, il montrait un vaisseau spatial émergeant d’une boule de feu.

Finalement les trois astronautes d’Apollo 7 ne soumirent pas ce projet au comité de validation, ils tombèrent d’accord pour dire, que ce badge allait certainement heurter quelques sensibilités; voire, être taxé de mauvais goût.

Différentes propositions de badges pour Apollo 7
Les différents concepts réalisés par Al Stevens du département graphique de la Division Espace de Rockwell International, d’après les desiderata des astronautes.
C’est le dernier badge, en bas à droite, qui sera retenu !

Apollo 9, qui sont les plus stressés ?

Lors de la mission Apollo 9, les trois astronautes James McDivitt, David Scott et Russell Schweickart ne sont pas les seuls à être équipés de capteurs biomédicaux. 

Les médecins du Centre Spatial Kennedy ont en effet « branché » le directeur du projet Apollo, Samuel Phillips, et le directeur du Centre Spatial Marshall, le Dr Wernher von Braun, à des électrocardiogrammes portatifs.

Ils voulaient mesurer leurs rythmes cardiaques, avant, pendant, et après le décollage.

Wernher von Braun dira plus tard :  

« Les médecins spatiaux voulaient savoir ce qui provoquait le plus de stress sur un être humain, voler sur la Saturn V, ou faire face aux quelque 1 100 journalistes qui couvraient l’événement »