Liberty Bell, une fissure dans la capsule

Virgil « Gus » Grissom avait surnommé sa capsule Liberty Bell (2ème vol suborbital), du nom de la célébrissime cloche de Philadelphie, dont les tintements ont été annonciateurs des plus grands événements de l’histoire des Etats-Unis ; Déclaration d’Indépendance, ratification de la Constitution…

Or cette cloche présente une importante craquelure, aussi, afin que la capsule soit la plus ressemblante possible, on avait peint une large « fissure » sur cette dernière, à gauche de l’inscription « Liberty Bell 7 ».

Tout le monde connaît l’histoire, après l’amerrissage l’ouverture intempestive de la trappe d’accès provoque la perte de la capsule, qui coule au fond de l’Atlantique (Elle sera récupérée 38 ans plus tard…)

Grissom dira que jamais plus il ne volera dans une capsule fissurée…

Grissom-et-Liberty-Bell-7
Gus Grissom pose à côté de Liberty Bell 7, on aperçoit la craquelure à gauche. (Ainsi que John Glenn qui, du regard, inspecte l’intérieur du vaisseau spatial.
 

Gordon Cooper, mode d’emploi

L’astronaute Gordon Cooper est bien évidemment présent à la cérémonie de la « roll-out », de sa fusée Atlas, qui se tient à l’usine Convair de San Diego.

La « roll out », est le moment où la fusée fin prête, quitte son hall d’assemblage avant d’être expédiée au centre de lancement.

Gordon Cooper la fixe longuement, puis prend un marqueur et trace une flèche dont la pointe indique le nez de la fusée, il inscrit ensuite l’instruction suivante :

« A lancer dans cette direction » et signe G. Cooper, pilote.

Alan Shepard ou une envie pressante

Lors du premier vol d’ Alan Shepard, divers problèmes techniques retardèrent grandement la mise à feu de sa fusée Redstone (plus de trois heures), il finit par avoir une envie pressante.

Compte tenu de la brièveté de la mission, un vol suborbital d’une quinzaine de minutes, cette éventualité n’avait même pas été envisagée. Ah les impondérables !

Lorsque les médecins eurent débranché ses capteurs biométriques pour éviter un court-circuit, il put enfin se soulager.

Alan Shepard prit alors l’accent mexicain de l’astronaute José Jimenez et déclara :

 » I am a wetback now ! » On appelait wetback les mexicains qui traversaient le Rio Grande pour entrer clandestinement aux Etats-Unis, en traversant le fleuve ils se mouillaient le postérieur.

A l’époque, un humoriste, Bill Dana, avait créé le personnage de José Jimenez, un astronaute couard. Ses sketchs qui brocardaient les vrais astronautes étaient irrésistibles de drôlerie !