Une sacrée tuile

Le 23 août 2000, Charles Starowesky, demeurant à Somerset, Ohio, plaide coupable devant la cour de justice, après sa tentative de vendre un morceau de tuile de la navette spatiale Challenger sur e-Bay !

Revenons quelques mois en arrière… Le 28 octobre 1999, l’annonce sur le site de ventes aux enchères e-Bay d’un certain « Chuck » attire l’attention de la NASA.  Il s’agit de la vente d’un morceau de tuile de 15 cm sur 15 cm de la navette Challenger, qu’il prétend avoir récupéré alors qu’il faisait parti de la première équipe des garde-côtes arrivés sur les lieux.

Il présente ce fragment de la navette, comme le cadeau de Noël ultime pour tout passionné de l’espace ou collectionneur.

Après 4 jours de mise à prix  (l’enchère atteint déjà  331 USD) e-Bay annule l’annonce à la demande de la NASA qui diligente une enquête par son propre bureau d’investigations, l’OCI (Office of Criminal Investigation qui lui-même, fait partie de l’Office of the Inspector General).

L’affaire fait grand bruit et devient médiatique,  « Chuck » dans un e-mail envoyé au site web SpaceViews affirme qu’il ignorait que la détention de cet objet est illégal et qu’il est tout disposé à le rendre.

Environ 10 mois plus tard, Charles Starowesky comparait devant l’Honorable Juge John Holshuh, il est accusé d’avoir détourné un bien du gouvernement des Etats-Unis avec l’intention d’en tirer un profit personnel, en violation avec le Titre 18 Section 641 du Code Penal  (Vol de biens qui sont la propriété du Gouvernement).

Il plaide coupable et est condamné à deux ans de prison avec sursis.

Comme l’a rappelé l’OIG, tous les débris de Challenger devaient obligatoirement être restitués, car ils étaient centralisés dans un hangar de la NASA, afin que la navette puisse être reconstituée et toutes les causes de l’accident élucidées.

STS-107

Par une de ces cruelles ironies du sort, le 28 janvier 2003, l’équipage à bord de la navette Columbia, mission STS-107, se recueille et observe une minute de silence, pour honorer la mémoire des astronautes d’Apollo 1 et de Challenger qui ont fait le sacrifice ultime.  

Quatre jours plus tard, la navette Columbia se désintègre au-dessus du Texas.

John Young et Robert Crippen perdent le contrôle

A l’approche du jour du lancement de la première navette spatiale, (Columbia, le 12 avril 1981), John Young et Robert Crippen font savoir qu’ils sont « fins prêts et entrainés à 130 %« .

En effet, les innombrables retards, ont permis aux deux astronautes de cumuler des milliers d’heures dans les simulateurs. Ce premier vol était prévu à l’origine en 1977.

Pourtant, lors d’une séance en simulateur, un SimSup (Simulation Supervisor), un peu retors, avait introduit tellement de pannes et de paramètres improbables dans son « scénario », que John Young et Robert Crippen ne purent gérer la situation.

De mal en pis, il est évident que l’engin devient incontrôlable… On entend alors un cri venant de l’intérieur du simulateur : « Nous allons tous mourriiiir ! »