Le lundi 22 janvier 1973 en début d’après-midi, (13:55 heure de Houston) Lyndon Baines Johnson, qui fut le 36ème Président des Etats-Unis d’Amérique s’effondre, victime d’une crise cardiaque dans son ranch de Johnson City, à 70 km d’Austin, la capitale du Texas.
Il est officiellement déclaré mort à 16:33 sur le tarmac de l’aéroport de San Antonio. Il avait 64 ans.
Comme sénateur il a rédigé le National Aeronautical and Space Act de 1958, qui a permis la création de la NASA, et comme Vice-Président de John F. Kennedy, il a dirigé le National Aeronautics and Space Council, lorsque les Etats-Unis ont décidé d’aller sur la Lune.
Le soir même lors d’une cérémonie organisée par le National Space Club*, intitulée Salute to Apollo qui se tient à Washington, D.C., pour commémorer la fin de l’époustouflant programme Apollo, le Dr Edward C. Welch (l’ancien secrétaire du National Aeronautics and Space Council sous la présidence de Johnson) a lu devant l’assemblée la dernière lettre publique écrite par l’ancien Président. Des messages de Richard Nixon, Spiro Agnew et d’autres personnalités ont été lus également.
Dans cette lettre, datée du jour même, et simplement signée L.B.J, adressée personnellement à Edward Welch, il déclare :
« Peu de contretemps m’ont autant contrariés que ceux qui m’empêchent d’être avec vous ce soir. Toutefois par ce message, je souhaite rendre hommage aux pionniers de la conquête de l’espace qui ont fait du miracle Apollo, une réalité vivante. Ce fut beaucoup plus, tellement plus qu’une extraordinaire aventure dans l’inexploré et l’inconnu. Le programme Apollo restera comme un monument pour beaucoup de choses, le courage personnel de quelques hommes, parmi les plus talentueux que ce pays n’a jamais engendré, aux capacités technologiques et de management qui constituent le génie de notre système, et d’une coopération efficace entre les nations, qui nous a prouvé tout ce qui peut être accompli lorsque nous travaillons ensemble sur un glorieux objectif. Je considère Apollo, comme l’une des merveilles du monde, et je suis fier que mon pays, grâce à son savoir-faire et ses dirigeants courageux et visionnaires, l’a donné en héritage à l’humanité »
A la fin du message, les lumières de la salle ont été tamisées, les 1 200 personnes présentes ont alors baissé la tête, pour se recueillir et observer une minute de silence.
Superbe anecdote ! 😉