Un sac en papier fera l’affaire

Alors que les astronautes Mercury visitent l’usine McDonnell Aircraft Company à St Louis, là où est construit leur vaisseau spatial, ils demandent en plaisantant aux ingénieurs de penser à inclure dans la capsule de quoi contenir  les « excrétions provoquées par le mal de l’espace ».

Quelques jours plus tard, les ingénieurs recevront  une note signée Alan Shepard et John Glenn :

 » Voilà la solution, veuillez soumettre cet échantillon aux tests habituels, résistance à la corrosion, présence de germes, résistance aux hautes et basses températures, résistance aux vibrations, résistance aux chocs, et calcul du volume maximum que peut contenir cet échantillon. »

« L’échantillon », que les astronautes avaient récupéré à bord d’un avion de ligne, était un vulgaire sac en papier.

Alan Shepard, de quoi s’occuper un peu !

Alan Shepard vient de s’installer dans sa capsule, lorsque l’ingénieur Sam Beddingfield lui donne une boîte de crayons de couleur, en précisant : « Au moins tu auras de quoi t’occuper pendant le vol ».

Il s’agit bien évidemment d’un clin d’œil, le plan de vol de Shepard est plus que chargé !

Cette petite blague fait référence à un sketch de l’humoriste Bill Dana, et son personnage de « l’astronaute-qui-ne-veut-pas-y-aller », José Jimenez.

Dans ce sketch, José Jimenez doit partir dans l’espace pour une longue mission, il prend un livre de coloriage pour s’occuper un peu, mais au dernier moment il s’aperçoit qu’il a oublié les crayons de couleur, il se sert de se prétexte pour refuser de partir.

Alan Shepard était un grand fan !

Quelle vue merveilleuse

La capsule d’Alan Shepard ne disposant pas de hublot, Walter Schirra est un peu intrigué par les paroles de son ami.

Lors de son vol suborbital, le premier vol spatial américain, a dit quelque chose du genre : « Quelle vue merveilleuse !« 

Schirra, très dubitatif, lui demandera à son retour s’il avait vraiment vu quelque chose.

La réponse de Shepard :

« Tu parles, je ne voyais rien du tout à travers le périscope, mais il fallait bien que je dise un truc sympa !»

Lors du compte à rebours, Alan Shepard avait testé le périscope, ébloui par le soleil il avait mis un filtre gris sur l’oculaire, qu’il avait ensuite oublié d’enlever.