Edwin Aldrin vérifie les niveaux dans l’espace

Edwin Aldrin effectue sa deuxième sortie dans l’espace. Après plus de deux heures dans le vide spatial , il est temps de réintégrer le vaisseau spatial…

James Lovell s’adresse alors à lui et lui demande : « Tu peux passer un petit coup sur le pare-brise s’il te plaît ? »

Aldrin s’approche du hublot de son commandant, et fait mine d’essuyer le pare brise.

Lovell continue : « Profites en pour vérifier le niveau d’huile ! »
Aldrin : « En tout cas, la pression des pneus est bonne ! »

Un boulot de singe

Buzz Aldrin vient d’effectuer une sortie extra véhiculaire, au cours de laquelle il a notamment effectué des exercices de dextérité, que les astronautes ont qualifiés de « boulot de singe ».

Il a serré et desserré des boulons, scié des morceaux de métaux, assemblé et désassemblé des crochets et des mousquetons, dénudé des fils et réalisé des connexions électriques etc… pour démontrer ce qu’un astronaute peut faire dans l’espace.

Lorsqu’il a terminé Lovell lui dit : « Bon, allez, prend une pilule à la banane, et repose toi un peu ! »

L’équipage suppléant avait collé un autocollant « Chiquita » *  sur le compartiment de l’Agena dans lequel se trouvaient les exercices à réaliser !

 

* La société United Fruit Company fondée en 1899 est une entreprise bananière dont le siège se trouve aux États-Unis. Le N°1 de la vente de bananes dans le monde. En 1989 elle change de nom pour devenir la Chiquita Brands International. Chiquita la banane est l’emblème de la société.

Poster Chiquita
 

La visite de Charles Lindbergh

Le 20 décembre 1968, la veille du lancement, les astronautes d’Apollo 8 ont un invité surprise à déjeuner, Charles Lindbergh en personne, accompagné de sa femme Anne.

41 ans après avoir été le premier à franchir l’Atlantique en avion, il vient, à 66 ans, rendre un hommage à ces hommes, qui s’apprêtent à traverser un océan autrement plus vaste et inexploré.

Outre Frank Borman, James Lovell et William Anders, sont présents, les astronautes Neil Armstrong, Buzz Aldrin et Fred Haise qui forment l’équipage suppléant.

Lindbergh, leur héro, leur raconte comment il a rencontré Robert Goddard. Il se remémore une conversation qu’il a eu avec lui, concernant un voyage vers la Lune, et le coût faramineux d’une telle entreprise : « Cela coûterait au moins un million de dollars » avait prédit Goddard.

Tous éclatent de rire.

Lindbergh leur demande combien de carburant allait consommer la Saturn V, un des astronautes lui répond : « 20 tonnes par seconde ». Lindbergh esquisse un sourire :  « Dans les premières secondes de votre vol vous consommerez 10 fois plus de carburant que moi pendant tout le voyage ! »

La Saturn V brûlait 13 500 kg de carburant par seconde, (2,7 tonnes par moteur F1), le Spirit of Saint-Louis quant à lui a consommé 1 380 kg de kérosène pour parcourir 5 808 km en 33 h et 30 min.

La Saturn V brûlait donc chaque dixième de seconde ce que l’avion de Lindbergh a consommé pendant la totalité de son périple.