Lorsque Joan Aldrin entend son mari annoncer depuis la surface de la Lune : » Okay engine stop« , (Neil Armstrong et Edwin Aldrin à bord du Module Lunaire, « Eagle », viennent de se poser sur la Lune) elle se tourne vers l’oncle maternel de son époux, Robert MOON et l’embrasse…
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Apollo 11, oraison funèbre pour les astronautes
Le 12 juillet 1999, le journaliste Jim Mann du Los Angeles Times, révèle dans un article intitulé « L’histoire d’une tragédie qui n’est jamais survenue » l’éloge funèbre qu’aurait eu à prononcer le Président des Etats-Unis Richard Nixon dans l’éventualité où les astronautes Neil Armstrong et Edwin Aldrin (Apollo 11) avaient été dans l’impossibilité de quitter la Lune.
Voici ma traduction intégrale de cette « oraison funèbre » uchronique:
« Le destin a voulu que les hommes qui sont allés explorer la Lune pacifiquement, y resteront, pour y reposer en paix.
Ces hommes courageux, Neil Armstrong et Edwin Aldrin, savent qu’il n’y a aucun espoir de salut. Mais ils savent également que leur sacrifice est porteur d’espoir pour l’humanité.
Ces deux hommes ont donné leur vie pour le dessein le plus noble de l’humanité: la recherche de la vérité et de la connaissance.
Ils seront pleurés par leur famille et amis, par la nation, par les peuples du monde entier. Ils seront pleurés par la Terre, telle une mère qui a eu l’audace d’envoyer deux de ses fils dans l’inconnu.
Grâce à leur périple, les peuples de la Terre ont conscience de leur unité, par leur sacrifice, ils renforcent la fraternité entre les hommes.
Jadis, les hommes contemplaient les étoiles et distinguaient leurs héros parmi les constellations. De nos jours, nous faisons de même, sauf que, nos héros sont désormais des hommes de chair et de sang.
D’autres suivront et réussiront à revenir sur Terre. La quête de l’Homme ne s’arrêtera pas. Mais ces hommes-là étaient les précurseurs et resteront dans nos cœurs comme les premiers d’entre tous.
Désormais chaque être humain qui lèvera les yeux vers la Lune saura qu’il existe un petit coin sur un autre monde qui est à tout jamais l’Humanité. »
Ce texte, intitulé « Dans l’éventualité d’un désastre lunaire », a été écrit aux alentours du 18 juillet 1969 (c’est la date figurant sur le fax reçu par la maison Blanche), soit deux jours avant le premier atterrissage sur la lune, par William Safire, écrivain et journaliste. Il était alors le rédacteur principal des discours et allocutions du Président Richard Nixon.
C’est l’astronaute Frank Borman qui servait de liaison entre la NASA et la Maison Blanche, qui a suggéré aux proches collaborateurs du Président Nixon, H.R. Haldeman et Peter Flanigan d’envisager l’éventualité d’un accident grave.
Dans le déroulement de la mission, la phase considérée comme la plus critique n’était pas l’atterrissage mais le décollage depuis la Lune. Au cas où les astronautes auraient été dans l’impossibilité de quitter la Lune, « Bill » Safire avait édicté un code de conduite. Ainsi il préconisait que le Centre de Contrôle des Missions à Houston coupe toute communication et laisse les astronautes choisir leur fin. Il recommandait également que le président Nixon appelle personnellement chacune des « futures veuves » avant de s’adresser à la nation. En l’absence de dépouille mortelle, c’est tout naturellement le rituel des « funérailles en mer » qui aurait été suivi…
A noter : La dernière phrase du texte est tirée d’un bouleversant poème de Rupert Brooke
« Le Soldat ». Rupert Brooke est mort d’une septicémie pendant la Première Guerre Mondiale, le 23 avril 1915, alors qu’il n’avait que 28 ans, sur un bâtiment de la Royal Navy en route vers la bataille des Dardanelles. Il est enterré en Grèce, dans un champ d’oliviers, sur l’île de Skyros dans la mer Egée.
« If I should die, think only this of me:
That there’s some corner of a foreign field
That is forever England. »
« Si je devais mourir, rappelez-vous de moi comme ceci :
C’est qu’il y a un petit coin de terre étrangère
Qui est à tout jamais l’Angleterre. »
Apollo 11, dernière conférence de presse avant d’entrer dans l’Histoire
Le samedi 5 juillet, les astronautes de la mission Apollo 11 participent, dans l’auditorium du bâtiment 1 du Centre des Vaisseaux Spatiaux Habités à Houston, à la dernière conférence de presse avant le décollage.
Ils arrivent en portant des masques de protection, qu’ils enlèvent en entrant dans une sorte d’abri transparent (cf photo ci-dessous), qui permet grâce à un flux d’air savamment dosé et orienté, de les isoler, en empêchant l’air extérieur d’y pénétrer. Le but étant bien entendu d’éviter toute contamination à quelques jours du départ.
Par respect, certains journalistes ont même pris la peine de porter des masques chirurgicaux.
Ces derniers sont bien plus intéressés par le côté humain, que par la technologie. Les questions sont essentiellement d’ordre philosophique, ils veulent savoir ce que les astronautes ressentent, comment ils appréhendent cette mission ô combien historique.
Avec des caractères comme ceux d’Armstrong et Aldrin, ils sont plutôt mal tombés.
Seul Michael Collins est un peu plus disert, malheureusement pour les journalistes, c’est justement celui qui ne marchera pas sur la Lune
Comme il le dira plus tard : « Si la NASA avait souhaité des personnes plus enclines à ressentir et à partager des émotions, elle aurait mieux fait de choisir un équipage composé d’un philosophe, d’un prêtre et d’un poète, et non pas des pilotes d’essai, justement entraînés à refréner leurs émotions et à garder un esprit analytique. D’un autre côté, un tel équipage, immanquablement submergé par l’émotion, n’aurait pas pu mener à bien une mission si complexe ».
Si les astronautes n’ont pas été très loquaces quant à leurs états d’âme, ils n’ont en revanche pas manqué d’humour, ainsi lorsqu’un journaliste demande à Neil Armstrong ce qu’il aimerait, le plus, emporter avec lui sur la Lune, il répond : « Plus de carburant ! »
[Lorsque l’on sait, qu’au moment de l’atterrissage sur la Lune, il ne leur restait qu’une quarantaine de secondes de carburant, avant de devoir interrompre la mission et mettre à feu l’étage de remontée pour rejoindre Collins !]