Un sac en papier fera l’affaire

Alors que les astronautes Mercury visitent l’usine McDonnell Aircraft Company à St Louis, là où est construit leur vaisseau spatial, ils demandent en plaisantant aux ingénieurs de penser à inclure dans la capsule de quoi contenir  les « excrétions provoquées par le mal de l’espace ».

Quelques jours plus tard, les ingénieurs recevront  une note signée Alan Shepard et John Glenn :

 » Voilà la solution, veuillez soumettre cet échantillon aux tests habituels, résistance à la corrosion, présence de germes, résistance aux hautes et basses températures, résistance aux vibrations, résistance aux chocs, et calcul du volume maximum que peut contenir cet échantillon. »

« L’échantillon », que les astronautes avaient récupéré à bord d’un avion de ligne, était un vulgaire sac en papier.

John Glenn, des doigts lumineux

John Glenn Gants Lumineux

Pour le premier vol orbital américain (troisième vol du programme Mercury) les terminaisons de l’index et du majeur des gants de la combinaison spatiale de John Glenn furent équipés de petites diodes.

Ce dispositif lui permettaient d’éclairer les boutons et surtout de pouvoir lire leur intitulé avant de les commuter.

Il s’en servit également pour lire son plan de vol et ses cartes.

Un petit interrupteur sur le dos du gant permettait de les allumer ou de les éteindre.

Très pratique lorsque la luminosité ambiante de la capsule était  insuffisante…

« I like them very much and I am glad we decided to put them on » John Glenn.

Souvenirs de la clinique Lovelace

Le 9 avril 1959, les 7 premiers astronautes du programme spatial américain, Scott Carpenter, Gordon Cooper, John Glenn, Virgil Grissom, Walter Schirra, Alan Shepard et Donald Slayton, sont présentés à la presse. 

Après quelques mots d’introduction de l’Administrateur de la NASA, Keith Glennan, la conférence de presse débute.

Les journalistes notent rapidement que ce sont Glenn et Shepard qui répondent les premiers aux questions ouvertes, celles qui nécessitent des phrases plus longues.

Les autres astronautes répondent systématiquement après eux.

La dernière question est posée par la journaliste du Portland Press-Herald, May Craig : 

«Quel a été le test le plus difficile que vous ayez subi à la Clinique Lovelace d’Albuquerque, Nouveau Mexique ?»

John Glenn explique alors : « Pensez à tous les orifices du corps humain, et à aussi loin qu’un médecin peut aller dans chacun de ces orifices…»

Tous les journalistes éclatèrent de rire.