John Glenn, premier repas en orbite

Lors de son vol, John Glenn a emporté avec lui pour 3 000 calories d’aliments, dont des tablettes énergétiques rapidement assimilables par l’organisme, ainsi que 2,5 litres d’eau, répartis dans deux bouteilles plates munis de sortes de pailles.

Alors qu’il est au-dessus du Nigéria, son plan de vol prévoit une petite collation, il avale donc une purée de bœuf et de légumes et une compote de pomme conditionnés dans des sortes de tubes de dentifrice géants.

Le tout à la consistance des petits pots pour bébé, mais l’assaisonnement est beaucoup plus prononcé ! Manger en microgravité ne lui posa aucun problème.

Il était par ailleurs « équipé » d’un collecteur d’urine car les médecins voulaient un échantillon dans le cadre du programme de recherche médicale.

John Glenn disposait également de trois seringues hypodermiques prêtes à l’emploi, une de morphine (anti douleur), une de wyamine (stimulant), une de tigan (pour atténuer les effets du mal de l’espace).

Il ne les utilisa pas !

John Glenn, finalement ça valait le coup d’attendre

John Glenn décolle le 20 février 1962 à 9:47 pour accomplir le premier vol orbital américain, il effectuera trois orbites autour de la Terre.

S’il avait décollé le 16 janvier comme prévu (Le tir à été reporté dix fois !), à cette même heure, il n’aurait pu faire que deux orbites.

En effet, pour des raisons de sécurité parfaitement évidentes, l’amerrissage doit se faire de jour, et avec une marge de sécurité importante.

 A la mi-janvier, pour que John Glenn puisse accomplir trois orbites et satisfaire aux exigences de sécurité du retour sur Terre, il fallait absolument que le décollage intervienne avant 9:30. En ce 20 février, les jours étant plus longs, l’heure limite est passée à 10:00, ayant décollé à 9:47 il pourra effectuer trois orbites…

Finalement sa longue attente a été récompensée !

John Glenn, un message lumineux

Il fait nuit lorsque John Glenn passe au-dessus de l’Australie.

Rapidement, il aperçoit une région fortement illuminée. Il appelle Gordon Cooper, le CapCom, pour lui dire: «Juste à ma droite, je distingue nettement un secteur qui brille fortement. Apparemment près de la côte

« Oui, ce sont les villes de Perth et Rockingham que tu vois » lui rétorque Cooper. »

Glenn : «Les lumières sont éclatantes, remercie bien tout le monde de les avoir allumées. »

La municipalité et les habitants de Perth (plus de 430 000 habitants en 1962) avaient promis d’allumer toutes les lumières disponibles, jusqu’à ce que John Glenn soit de retour sain et sauf.

Tous les lampadaires, les néons des magasins, la moindre ampoule, avaient été allumés. La plupart des habitants avaient même installé des dispositifs lumineux sur leur maison et dans leurs jardins, avec des réflecteurs en papier blanc ou argenté pour augmenter leur intensité.

Lorsque la radio « The Voice of America » retransmis les chaleureux remerciements de John Glenn, tous les habitants furent infiniment heureux d’apprendre que pour la première fois dans l’Histoire, un Homme dans l’espace avait regardé la Terre, et vu le message étincelant de toute une ville… Perth, Australia.