Lorsque la famille jouait au Monopoly, c’est Neil Armstrong qui faisait office de banquier la plupart du temps, et, bien que le hasard y joue un rôle important, c’est également lui qui gagnait le plus souvent.
Lorsque son frère Dean, de cinq ans son cadet, voyait qu’il allait perdre, il donnait un bon coup dans le plateau de jeu, faisant valser pions, cartes, billets de banque, maisons et hôtels aux quatre coins de la pièce…
Sans s’énerver le moins du monde, le jeune Neil Armstrong annonçait d’une voix calme : « Bon, le jeu est terminé. »
Neil Armstrong et William Anders, qui constituent l’équipage de réserve de la mission Gemini XI, sont dans le simulateur pour peaufiner leurs techniques de rendez-vous.
Juste quelques minutes avant une manœuvre cruciale, Anders occupé à lire les indications du radar de bord, et des cartes de navigation, jette un œil pour voir ce que fait Armstrong.
A sa grande stupéfaction, son commandant est en train de dormir. Lorsqu’Anders le réveille, Armstrong regarde sa montre, fixe son co-pilote avec des yeux mi-clos et se rendort.
« Pas de problème » pense Anders, « S’il veut faire foirer la simulation ».
Au moment crucial, Armstrong fait mine de se réveiller, prend les commandes et exécute une manœuvre parfaite.
William Anders comprend alors qu’il vient de se faire avoir. Gotcha ! (Je t’ai eu !)
A leur retour, les premiers explorateurs de la Lune de la mission Apollo 11, ont été littéralement traités comme des pestiférés.
Avant de s’extraire du vaisseau spatial, ils ont dû revêtir une combinaison* étanche et un masque, qui les isole biologiquement du monde extérieur, puis s’asperger copieusement d’une solution antibactérienne (à base d’hypochlorite de sodium ou eau de Javel).
Après avoir atterri sur le porte-avions USS Hornet, l’hélicoptère 66, avec les astronautes et le médecin de la NASA Bill Carpenter toujours à bord, est descendu dans le hangar numéro 2, et remorqué à quelques mètres du MQF (Mobile Quarantine Facility). Une sorte de mobile-home Airstream, dans lequel les astronautes vont passer les trois premiers jours de leur quarantaine, ils y resteront confinés jusqu’à leur transfert vers Houston.
Un observateur présent sur les lieux fera la remarque suivante : « Jamais des héros n’ont été accueillis de la sorte ».
Aucune accolade, aucune main serrée avant de prendre leurs quartiers dans le MQF.
Sur la porte de leur nouveau cocon, ils purent lire sur un écriteau: « Merci de ne pas nourrir les animaux »
* Biological Isolation Garment (BIG). Pour certains scientifiques, même si fort peu probable, il n’était pas impossible que les astronautes ramènent des agents pathogènes de la Lune.
Devant la vacuité de ces mesures préventives, les quarantaines seront supprimées après la mission Apollo 14.
Pendant que les astronautes attendent dans le radeau de sauvetage, (de g à d Collins, Armstrong, Aldrin) le Lt Clancy Hatleberg ferme l’écoutille et applique une solution à base de Bétadine.
Les astronautes dans leurs combinaisons isolantes descendent de l’hélicoptère (de g à d : Aldrin – Armstrong -Collins)
Les astronautes sur le point de pénétrer dans le MQF.
Anecdote dans l’anecdote : On aperçoit sur chaque combinaison (photo n°2) l’emplacement vide, au niveau droit du torse, où le badge de la mission aurait dû normalement se trouver, fixé par du Velcro. Il se trouve que juste avant de quitter l’hélicoptère les astronautes ont donné leur badge à l’équipage du mythique Helo 66 [Un Sikorsky SeaKing SH-3D] en guise de reconnaissance et de remerciement.
L’équipage de Recovery One était composé par :
Le pilote : Don S. Jones
Le co-pilote : Bruce A. Johnson
Deux « Premiers Maîtres » (pour prêter assistance aux astronautes dans l’hélicoptère) : Norvel L. Wood et Stanley G. Robnett.