La généalogie de Neil Armstrong

Le père de Neil Armstrong, Stephen Armstrong, est d’origine écossaise, sa famille était installée en Amérique depuis plus d’un siècle lorsque le grand-père de Viola (la mère de Neil), Frederick Wilhelm Kötter, émigre à son tour aux Etats-Unis en 1864*.

Il était originaire de la petite ville allemande de Ladbergen, en Whestphalie. Viola Katter Engel est née le 7 mai 1907 ! (Entre temps le nom a été américanisé, Kötter est devenu Katter). Elle verra son fils marcher sur la Lune… Quel destin !

L’apport des scientifiques allemands qui ont émigrés aux Etats-Unis après la deuxième guerre mondiale a été décisif pour le programme spatial américain, ainsi sur les 57 plus hauts responsables de la NASA (les années Apollo), il y a 7 allemands, dont deux directeurs de centre, et pas des moindres, Wernher von Braun du Centre Spatial Marshall et Kurt Debus du Centre Spatial Kennedy.

Se dire que Neil Armstrong, le premier homme sur la lune à également des origines allemande… Quelle ironie !

* Entre 1840 et le début de la décennie 1890, plus de cinq millions d’allemands ont émigrés « aux Amériques » soit environ 40% du total des migrants au cours de cette période.

Armstrong, Collins, Lovell

Le 23 décembre 1968, Donald « Deke » Slayton et Neil Armstrong se trouvent au Centre de Contrôle des Missions près de Houston, pour suivre une retransmission télé, en direct de la mission Apollo 8. (Armstrong en est le commandant suppléant).

A l’issue de la retransmission, Slayton demande à Neil de le suivre dans une des salles adjacentes, pour parler un peu.

Donald Slayton lui demande alors ce qu’il pense de ces co-équipiers, Collins et Aldrin.

Armstrong lui répond que tout va bien, il n’y a aucun souci.

Slayton qui a une idée derrière la tête, lui dit alors qu’il n’est pas facile de travailler avec Buzz, ce à quoi Armstrong répond, que pour l’instant il n’a jamais eu de problème avec lui.

C’est alors que Slayton lui propose de remplacer Aldrin par James Lovell.
S’il le souhaite, il est tout disposé à bouleverser les rotations…

Armstrong lui demande alors un délai de réflexion.

Le lendemain, ayant pris sa décision, il va voir Slayton.

A ce moment très précis, « Jim » Lovell, pilote du CM, se trouve autour de la Lune.
Il n’a jamais eu vent de cette conversation… Armstrong n’en a jamais parlé à personne.

Il n’a jamais su, il le saura en lisant la magistrale biographie d’Armstrong « First Man » de James Hansen, que si la réponse de Neil Armstrong avait été différente, il aurait fait partie d’Apollo 11. De la même manière, Buzz Aldrin n’était pas au courant non plus, qu’il aurait pu être évincé…

En décembre 1968, Armstrong ne pouvait pas deviner qu’Apollo 11 serait la première mission à se poser sur la Lune.

Neil Armstrong souhaite garder Aldrin dans son équipe, pour deux raisons :

– Lovell avait commandé la mission Gemini XII, et il lui revenait de commander sa propre mission Apollo.
– Collins est le meilleur spécialiste du CM, si Lovell intègre son équipe, ce ne peut être que comme CMP… Il est déjà CMP sur Apollo 8 ! Collins avait bossé dur sur Apollo 8 avant d’être écarté suite à une excroissance osseuse entre deux vertèbres cervicales ! Il était impensable pour Slayton et Armstrong de le rétrograder en LMP. (Suivant la hiérarchie des vols Apollo, le numéro 1 est le CDR, le numéro 2 c’est le CMP, le 3ème c’est le LMP. Le LMP contrairement à son titre ne pilote rien du tout ! On peut très facilement le remplacer.

Pour la petite histoire, Aldrin ne s’est jamais entraîné ni sur le LLRV ni sur le LLTV – Le record appartient à Armstrong, le perfectionniste, 19 vols sur le LLRV et 8 sur le LLTV. Il est vrai qu’il a participé à la conception de la première version, le LLRV.

Comme chacun sait, James Lovell sera commandant d’Apollo 13…

Quant à Fred Haise, qui faisait partie de l’équipage suppléant d’Apollo 8, avec Armstrong et Aldrin, il aurait dû voler sur Apollo 11. Mais il sera remplacé par Collins, totalement remis de son opération chirurgicale aux vertèbres, qui réintègre les rotations de vol. Haise fera lui aussi, partie de l’équipage d’Apollo 13 !

Encore une de ces ironies du sort !

Apollo 11, enfermés… dehors

Alors que Edwin Aldrin de la mission Apollo 11, s’apprête à sortir du Module Lunaire (LM) pour rejoindre Neil Armstrong sur la surface de la Lune, il commente ses faits et gestes :

 Aldrin : « Ok, je me retourne et j’entrebâille l’écoutille…(longue pause)… Il ne faudrait pas que je la verrouille en sortant. »
 Armstrong en riant : « Une excellente idée ».

Ces deux astronautes sont les premiers Hommes sur la Lune, l’Histoire est en train de s’écrire et ils font de l’humour… Absolument fabuleux !

Même si Aldrin avait fermé l’écoutille, cela n’aurait pas été très grave, on pouvait l’ouvrir de l’extérieur.

En revanche, si le LM s’était intempestivement pressurisé, ne serait-ce que de deux PSI, jamais ils n’auraient pu y rentrer !

Lors de toutes les missions, l’écoutille sera laissé entrouverte !