A l’occasion d’un stage de survie au Panama, dans le cadre du programme Gemini, Walter Schirra et son binôme James McDivitt, sont héliportés en pleine forêt, à une vingtaine de minutes de vol de la base aérienne Albrook, où se trouve le « Tropic Survival Center », pour subir l’épreuve en « conditions réelles ».
Les astronautes livrés à eux même, doivent passer deux nuits dans la jungle et mettre en pratique ce qu’ils ont appris.
Leur régime alimentaire se compose essentiellement de cœurs de palmiers, dont Schirra gardera un certain dégoût par la suite. Ayant mal évalué la résistance d’un tronc d’arbre pour installer son hamac, il se retrouve au beau milieu de la nuit avec les fesses touchant le sol !
Ils tentent de pêcher du poisson, mais sans succès.
La rivière au bord de laquelle ils se sont installés ne leur apportant aucune nourriture, Walter Schirra a l’idée de signaler leur position en utilisant les sachets de colorant utilisés en mer pour aider à la localisation des capsules et des radeaux de survie.
Chaque jour il en déverse un sachet, au grand dam des binômes se trouvant en aval. Ce colorant a une durée de vie dans l’eau de mer d’environ 12 heures avant de se diluer.
Ce subterfuge permet à l’équipage d’un hélicoptère de les repérer, et de leur larguer des vivres et du matériel. Les équipes de récupération et de recherche, à l’entrainement également, ne connaissent pas la position des « naufragés », qui n’ont pas de radio pour communiquer.
Peu à peu, les autres binômes quelque peu contrariés remontent la rivière jusqu’à l’origine de la «coloration», tels Thomas Stafford et Eugene Cernan, plus intrigués qu’en colère, lorsqu’ils ont vu l’eau se colorer en vert chartreuse, alors qu’ils étaient tranquillement en train de pêcher !